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Asphalte 94

Marathon de Paris 2017: un sévère problème de bandelette !

Cette cuvée 2017 du Marathon de Paris est loin d'avoir été le succès que j'espérais -- et a même été une catastrophe pour moi !

La veille encore j'étais plein d'espoir, affichant fièrement mes ambitions sur le site de LCI.fr : 3h30 pour boucler les 42,195 km, c'était l'objectif !


 

L'aventure du dossard 18271

L'aventure du dossard 18271

Pourtant des nuages sombres s'annonçaient dès le début de la semaine avec les prévisions météo pour le dimanche: la journée la plus chaude de l'année, voire même depuis 8 mois à Paris, était annoncée pour le 9 avril, avec un thermomètre culminant à 25 degrés dès la mi-journée ! Et la chaleur, c'est l'ennemi du marathonien, ou tout au moins celui qui, comme moi, n'est pas né sur des hauts plateaux africains…

 

Je vote pour un départ à 5h du mat.

Je vote pour un départ à 5h du mat.

Malgré tout, je me suis aligné plein d'espoirs dès 8h dans mon sas (3h30), agrémentant les minutes d'attentes de quelques selfies pleins d'optimisme.

Ah, avant le départ!

Ah, avant le départ!

Lorsque le sas s'ouvre, c'est à nouveau la même émotion de me retrouver à parcourir les premiers hectomètres du marathon sur les Champs-Elysées.
Les premiers kilomètres se déroulent sans embuches, ma foulée calée sur une allure de bon aloi de 4mn58s au kilomètre comme prévu pour accomplir les 42km en 3h30.
J'enchaine des étapes connues car déjà courus lors de mes deux marathons précédents : la Concorde, Rivoli, la Bastille, la Porte Dorée, le Bois de Vincennes.
J'arrive encore à maitriser tant bien que mal la chaleur, m'astreignant à prendre toutes les bouteilles d'eau des ravitaillements, et à m'asperger consciencieusement la tête et les épaules.
Dans les boucles du Bois de Vincennes, petite déception, je n'arrive pas à apercevoir les membres de mon club censés venir encourager les marathoniens arborant fièrement le maillot blanc et vert.
Et au 15ème kilomètre, alors que les voyants étaient encore au vert, c'est la tuile : une douleur que j'ai déjà rencontré lors de quelques entrainements passés se réveille dans mon genou droit. Une de ces douleurs pernicieuses qui vous attaque l'extérieur du genou à chaque pas, en s'amplifiant à chaque impact (la bête a un nom: le "syndrome de la bandelette ilion-tibiale", ou plus prosaïquement : le "syndrome de l'essuie-glace"!)


 

Ceci est un genou.

Ceci est un genou.

Cette douleur, je la connais donc, et j'en connais le remède: s'arrêter immédiatement de courir, rentrer de son entrainement en marchant à petite vitesse, et arrêter plusieurs jours de courir en priant pour qu'elle disparaisse.

Je suis pourtant au 15ème kilomètre d'un marathon, avec une falaise de 27km devant moi à escalader jusqu'à la ligne d'arrivée. Que faire ? Abandonner ? La perspective de décevoir ma famille à l'arrivée, et mon fan club sur les réseaux sociaux, me pousse à continuer.
 

The dream race

The dream race

Je continue donc de courir, mais dans quelles conditions !

La chaleur et la douleur se combinent pour transformer chaque kilomètres en torture. Et il est une chose que personne ne réalise avant de la vivre soi-même : courir vite un marathon est difficile, mais courir lentement un marathon est une épreuve bien plus difficile car interminable!

A mon premier marathon je me suis promis de ne pas m'arrêter de courir et j'ai tenu promesse. A mon second j'ai même pu courir plus vite encore sans m'arrêter. Mais cette fois-ci, j'ai, comme en témoigne ma montre, dû multiplier les période de marche dans les derniers kilomètres, titubant parfois mais m'accrochant sur la ligne verte tracée sur la chaussée pour retrouver la direction de l'arrivée.
 

Que ferait-on sans Garmin (R)

Que ferait-on sans Garmin (R)

Après 4 longues heures, 14 minutes interminables, et 24 secondes à égrener lentement les kilomètres, je parviens enfin à franchir la ligne d'arrivée.
4h14m24s, alors que mon record est à 3h39, et que mon objectif à 3h30 ! J'enrage de ces longs efforts pendant tout ces mois d'entrainement pour pas grand chose. Mais au moins j'ai terminé ce marathon, et je peux maintenant essayer de soigner ce maudit genou.
Ce fut le plus dur des marathons pour moi… en attendant celui d'Athènes en Novembre, où je me suis imprudemment inscrit !?
 

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J
Bravo Nicolas pour ta vaillance, au moins tu as fini...
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C
Nicolas c'est la déception pour toi car tu étais de taille à faire 3 h 30 mais cela rassure le petit coureur qui t'écrit car même les bons peuvent avoir des jours sans. C'était même un jour rouge sang pour toi je comprends tout à fait. Ceci c'est l'expérience de la désillusion mais c'est aussi de l'acquis. On se voit bientôt pour en sourire et pour empêcher les mauvaises pensées. Tu restes à 3 h 39 c'est excellent. Moi j'ai eu le plaisir de courir en vaste lente, en sortie longue et j'admire ton courage que je n'ai pas. Amitiés. Ch.
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N
Petite pensée particulière pour toi et Jérôme dont j'imagine la déception. C'est malheureusement la douce incertitude du marathon. On peut avoir fait la préparation parfaite et avoir un grain de sable qui fout tour en l'air le jour de la course. On le connaît tous un jour ou l'autre. Le renouveau viendra à l'automne. Ca finira par passer pour l'un en 3h et l'autre en 3h30.<br /> Bravo à tous ceux qui ont porté haut les couleurs du club notamment à ceux qui ont fini leur premier marathon ou à ceux qui ont battu leur record.<br /> Nico
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