13 Novembre 2017
Il était une fois un messager Héllènique
Héros malheureux d’une glorieuse épopée
A Marathon les Perses ont été refoulés
C’est pour le dire qu’il courut vers sa fin tragique
Vingt cinq siècles plus tard sa légende est éternelle
Car sur ce site est née une course mythique
Symbole de volonté et mot magique
Marathon…pour les coureurs c’est la plus belle
De vaillants guerriers et de fières amazones
Adorateurs du dieu de la voie Asphaltée
Arborant la tunique aux couleurs de leur divinité
S’en vinrent courir sur le tracé autochtone
Daniel, Nathalie, Philippe, Aneth et Laurent
Mais aussi Bernard, Angela, Patrick et Behl,
Sans oublier Edwige, Guillaume et Ismael
Nazaire, Marie-Françoise, Anne et Christian
Par un frais matin d’Automne tous s’élancèrent
Depuis le stade éponyme vers la ville olympique
Impatients d’assouvir leur rêve homérique
Tout pétris d’émotion lorsqu’on les libère
Les premières longueurs rassurent, la pente est douce
Au quatre, on brise la ligne pour contourner
Le tumulus des braves combattants de Platées
Puis cap sur Athènes, le souffle d’Eole nous pousse
Sans jamais la voir, on sent la mer toute proche
Les oliviers bordent le ruban gris de la route
Le rythme est pris et jusqu’au quinze point de doute
Mais quand vient la première bosse on s’accroche
Au vingt on aborde la rampe tant redoutée
Et si le tempo des orchestres nous porte encore
Les jambes souffrent et c’est Persée qu’on implore
Afin qu’il nous prête ses sandales ailées
C’est au trentième que nous attend ce cher Zeus
Du haut de sa colline, il déroule sous nos pieds
Une rampe foudroyante d’un geste sans pitié
Pour pimenter notre équipée douloureuse
Enfin vient l’apogée, c’est ainsi que l’on désigne
Le point haut de notre course vers Olympia
Nous tombons dans les bras de déesse Athéna
Qui va porter nos corps meurtris jusqu’à la ligne
La foule des supporters devient plus dense
Et même si la pente allège nos foulées
C’est là qu’il faut chercher le courage de Thésée
Qui fit face au Centaure jusqu’à la transcendance
Enfin voici l’entrée du stade panathènaique
Magnifique monument tout de marbre blanc
Qui vit l’arrivée de Spyridon sublime gagnant
Du premier marathon des jeux olympiques
Comment décrire ce que nous avons ressenti
En pénétrant sur la piste des dieux du stade
Nous modestes coureurs qui rêvons d’Olympiades
Osons l’avouer de larmes nos yeux se sont remplis
Sur les traces de Philippides nous avons couru
Tant d’émotions et tant de joies partagées
Et il nous reste un peu de force pour crier
A Marathon, chers amis, nous avons vaincu
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