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Asphalte 94

28èmes foulées hivernales de Châtenay-Malabry

28èmes  foulées hivernales de Châtenay-Malabry

Je n'avais rien prévu de particulier en ce 1er dimanche de décembre avant d'apprendre vendredi soir lors de la cérémonie de remise des récompenses du Val-de-Marne que se tenaient chez nos voisins des Hauts-de-Seine les 28èmes foulées hivernales de Châtenay-Malabry, course 100% nature en forêt de Verrières le Buisson.

Les inscriptions étant closes, je me suis donc mis en route ce matin avec l'intention inavouable de resquiller, ou plutôt de faire la course en "off" comme on le dit dans la langue de coton des coureurs. Chemin faisant sur l'A86, je méditais les propos tenus vendredi par Emmanuelle Jaeger, présidente de l'Azur Charenton, mettant en avant les valeurs du tissu sportif associatif face à la montée sans doute pas si inéluctable que cela du mercantilisme, propos qui ont emporté mon adhésion au point que je me suis levé pour l'applaudir : oui, notre sport ne se porterait pas plus mal s'il était débarrassé des corbeaux et des vautours qui le parasitent.

Sur le coup de 8 heures, je découvre le gymnase Masaryk de Châtenay-Malabry où œuvrent de nombreux bénévoles, le café étant offert à tous les arrivants, ce qui  est bien rare en région parisienne. Contrairement à ce qui était annoncé, il est possible d'acquérir quelques dossards le jour même et c'est bien volontiers que je m'acquitte de 14€ ouvrant droit à une sympathique balade forestière dans la boue, la pluie et le froid. Découvrant une organisation aussi bien huilée et sympathique, je suis presque honteux d'avoir été animé de si mauvaises intentions...

Le dossard semble sorti du musée de la course ; délicieusement suranné, il rappelle des temps trop anciens pour que je puisse les avoir connus : un numéro, la mention "Châtenay-Malabry" et puis c'est tout, pas de sponsor, pas de banque, pas d'agence immobilière, pas de centre commercial, pas de marchand du temple, rien de rien.....même pas une puce !

Le départ est donné à 9h15, directement sur le sentier forestier ; quand on part comme moi dans les derniers, il ne faut pas s'étonner que le démarrage soit laborieux : la sente ne dépasse guère 50cm en sa partie la plus étroite et sur les côtés il y a des ronces ! Ma montre indique 4mn avant même d'avoir parcouru 500m ! Au bout d'un km environ, on retrouve l'asphalte sur une passerelle enjambant l'A86 : le bitume est recouvert de verglas et ne donne guère envie de faire des acrobaties.

Une fois franchie cette passerelle, le chemin forestier s'élargit et permet à chacun de courir à son rythme, le mien étant encore plus placide qu'à l'accoutumée puisque je passe le ravitaillement des 5km en 30mn ; j'ai déjà retrouvé mon allure marathon...Il faut dire que la forêt est belle, même en décembre, même sous la pluie, même dans le 92 ; mon naturel dilettante (ça fait mieux que paresseux !) fait le reste et me donne envie de musarder ; le dépassement de soi n'a jamais été mon trait de caractère pas plus en course à pied que dans mes études où ma vie professionnelle, et ce n'est pas aujourd'hui que je vais m'y mettre.

Ceux qui sont bien plus à plaindre que les coureurs, ce sont les bénévoles, pourtant fort nombreux dans la forêt, stoïques et armés d'un parapluie pour seule protection contre les éléments. J'entends un "bang" révélateur d'un coup de fusil ; je ne savais pas que l'on chassait encore dans le 92, mais je ne m'inquiète pas trop : les accidents de chasse surviennent plutôt l'après-midi, après que les chasseurs aient pris leur casse-croute parfois un peu trop arrosé....

Ma montre indique 55' lorsque je parviens au second ravitaillement des 10 km ; il s'ensuit la seule petite difficulté du parcours avec le franchissement d'un vallon et un peu de déclivité, d'abord descendante puis montante. Aux environs du 14ème km, les parcours du 8km et du 15km se rejoignent pour franchir dans l'autre sens la passerelle précitée et retrouver le sentier étroit ; du coup je me retrouve avec les derniers du 8km au moment même où j'ai envie de cavaler, animé non par le goût du dépassement de moi-même, mais juste parce que la faim me tenaille et qu'il me tarde de m'attaquer à ma douzaine d'huitres dominicales. Bref, au prix de quelques coups d'épaule plus ou moins discrets, j'en termine en 1h21, 291ème et 41ème V2.

Je ne retrouve pas beaucoup de têtes connues dans le gymnase en dehors de Valérie Humeau, sociétaire du SCAB ayant brillamment remporté le challenge du Val-de-Marne chez les V2F. A défaut de vin chaud, une bonne soupe est proposée pour redonner quelques couleurs aux compétiteurs.

Je repars satisfait d'avoir participé à cette compétition, sans doute la dernière pour moi cette année, parfaitement organisée et qui fait honneur au tissu associatif auquel nous sommes si attachés.

 

A l’Origole Express, notre nouvel adhérent Lhoussine Ouldchiker prend le départ des 18km sous la bannière du club. « Mon chrono n'est pas exceptionnel mais ayant débuté la course depuis 1 mois et une semaine, mon objectif était de finir sous la barrière horaire. »

199ème en 2h18’17’’.

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