Ekiden de Paris 2014 : quand on aime, on ne compte pas...

La course à pied est, on le sait, un sport solitaire. La solitude du coureur face aux kilomètres, au temps, à sa souffrance. C'est sa volonté (et ses capacités physiques du moment un peu aussi !) qui font la performance.

J'ai toujours trouvé ce sport habité par un formidable esprit solidaire. On se « tire la bourre » pendant des kilomètres et épuisés on tombe dans les bras les uns des autres à l'arrivée, et les amitiés naissent.

L'Ekiden est la quintessence de tout cela. Une équipe solidaire dans l'objectif, des équipiers solitaires dans la performance, mais soutenus par la ferveur d’un groupe.

Une équipe... et ses supporters, car nous avons apprécié ce dimanche 2 novembre les encouragements et conseils avisés d'amis asphaltiens (sans compter des visages très familiers parmi les organisateurs !). Un grand merci à eux, à ce 7ème homme, qui aide tellement quand les jambes nous disent de ralentir, et qui fait qu'on se sent moins seuls.

L'Ekiden de Paris, c'est un beau parcours le long des bords de Seine, un beau plateau aussi (2 équipes en 2h07), 850 équipes, une belle organisation (même si on aime et on préfère de loin la convivialité de « notre Ekiden val de marnais »), avec quelques petits regrets cependant :

• 850 équipes sur 5 km de parcours en boucle AR, cela fait un parcours très dense, où les équipes ne savent plus trop derrière qui elles courent ;

• cela a provoqué un « embouteillage » au niveau de la zone de relais, avec des pertes de temps,

• et puis le 6ème relais celui qui se termine par une petite déviation vers l’hôtel de ville...

Et oui, quand on aime on ne compte pas... Mouloud généreux dans l’effort suit les indications malheureuses de bénévoles mal préparés, et ajoute 2 km de plus à son périple, qui s’arrêtait à 7km195... de mon côté, 200 m plus loin, proche de la ligne d’arrivée je le vois impuissant (et livide j’avoue!), l’appareil photo à la main, prendre le mauvais chemin... Il reviendra 9 minutes plus tard alors que je le poursuis sans succès parmi la foule des participants pour qu’on termine la course dans les délais qualificatifs ...

Pas de photo donc mais une petite émotion. On rendra justice à l’organisation qui accédera à notre réclamation et rétablira notre équipe (et de nombreuses autres d’ailleurs!) à sa juste valeur : 34^ème place (sur plus de 500 équipes pour le volet Ekiden) en 2h34min50s.

Après l'Ekiden, chacun fait son autocritique : si j'avais couru plus vite... oui si on avait tous couru plus vite, on aurait pu grappiller 22 secondes et faire tomber le record vétéran du club, voire passer sous les 2h30, mais nous avons tous couru suffisamment vite pour nous qualifier haut la main pour le championnat de France d’Ekiden (catégorie vétéran) qui aura lieu sur … nos « terres de Choisy », et c’est la plus belle des récompenses.

Et on s’est quitté en se disant qu’on reviendra en juin encore plus motivés, plus préparés (et en connaissant le parcours!)

Bref c’est une belle aventure qui en appelle d’autres...

(Et un grand merci au club de notre cœur pour son soutien!)

Olivier Catrou

Notre équipe à l’Ekiden, 2h34’50’’, 39^ème sur quelques 800 équipes…

Olivier Catrou 5km 17’25’’

Cyrille Schwellnus 10km 35’53’’

Nicolas Kwong Cheong 5km 18’59’’

Samir Boudjelal 10km 36’08’’

Luis Perez 5km 19’05’’

Mouloud Ikhaddalene 7,195km 27’23’’